Résumé
La réalisatrice offre aux passant·e·s un masque et leur propose de devenir soit un éléphant, soit un moustique. Un regard sur les inhibitions des gens.
L'avis de Tënk
Dans sa trilogie interactive, fantaisiste et ludique, Martha Davis perturbe la prise de vue documentaire de lieux familiers de Toronto par des performances publiques, avec l’aide de ses pairs ou de passant·e·s. Alors que dans UR Lucky (1983), la cinéaste joue le rôle de voyeuse en observant les passant·e·s ramasser, ignorer ou porter une minuscule pièce d'argent portant l'inscription « U R A MOVIESTAR », Making A Scene (1984) met en scène des entrevues de passant·e·s dans le centre-ville de Toronto à qui l'on demande de manière hilarante de porter des masques d'animaux (conçus par Rae Anderson) et d'imiter l'une des deux créatures, l’éléphant ou le moustique. La figure de « la personne ordinaire » occupe le devant de la scène en tant qu'interprète dans une grande partie de l'œuvre de Davis. La trilogie culmine avec un hommage conceptuel à Michael Snow, tourné au Funnel Experimental Film Theatre à Toronto, Snow Search (1985). D’ailleurs, après la dissolution ce l’organisme en 1989, le CFMDC a commencé à accepter des films tournés en Super 8 (le format original des films familiaux).
Aaditya Aggarwal
Coordonnateur des collections et de la programmation
CFMDC
Ce film fait partie de la Performance Trilogy de Martha Davis
avec UR Lucky et Snow Search.