Item 1 of 4

Disponible en location
47 min
Canada, 2012

Production : MDFF (Medium Density Fibreboard Films)
Anglais
Français, Anglais

Société



Résumé


La chronique d’une petite pharmacie du Vancouver Downtown Eastside, un des quartiers les plus pauvres d’Amérique du Nord. Adaptée aux résidents de ce quartier, la East Hastings Pharmacy dispense un type limité de traitement, dont la méthadone, un produit visant à se substituer à la consommation d’héroïne. La plupart des patients n’ayant pas droit aux carries (doses à emporter), ils passent par la pharmacie tous les jours pour prendre leur médication sous les yeux de la nouvelle pharmacienne, Heather, garante du bon déroulement de chaque prise. Pour des raisons qui tiennent au maintien de la sérénité de ces lieux particuliers, le décor d’une pharmacie a été recréé dans un ancien espace commercial de l’artère principale du quartier. La plupart des intervenants sont des habitués de ces pharmacies qui, à travers différents dispositifs d’improvisation, jouent leur propre rôle ou celui de personnes qu’ils connaissent et côtoient.

L'avis de Tënk


Huis clos situé entre documentaire et fiction, East Hastings Pharmacy a su immédiatement imposer la justesse et l’originalité du regard et de la démarche d’Antoine Bourges. À travers sa sobre description du quotidien d’une pharmacie de méthadone de Vancouver, réalisée grâce à un travail collaboratif entre une actrice et des résidents du quartier qui alternent entre improvisation et reconstitution de scènes vécues, le cinéaste dépeint avec une infinie sensibilité la réalité d’un non-lieu mémorable. Anti-spectaculaire, la mise en scène aligne les plans fixes et joue brillamment sur la longueur de certaines scènes pour mieux nous inviter à absorber les détails signifiants de l’endroit. Accentuant dans son cadre les multiples vitres et fenêtres de la pharmacie qui séparent les êtres, Bourges révèle la complexité de cet espace de transition qui, derrière son apparente froideur, est le témoin silencieux de nombreux drames humains et de l’infranchissable distance qui nous sépare tous parfois. Sans aucun pathos, le film nous invite à mieux voir celles et ceux que le cinéma et la société relèguent trop souvent aux marges du monde.

 

 

Bruno Dequen
Rédacteur en chef, 24 images

 

 

Item 1 of 4
Item 1 of 4

Item 1 of 4