Résumé
Paris, un kiosque à journaux. Alexandra est réalisatrice, fille, petite-fille et arrière-petite-fille de kiosquiers. Elle est venue prêter main-forte à sa mère et, comme dans un vieux rêve d’enfant, joue à la marchande. Depuis cette fenêtre sur la rue, elle filme avec humour et tendresse les coulisses du métier et le défilé quotidien de clients détonants. Mais la presse papier et les commerces de proximité sont en crise, et ce petit jeu s’avère finalement plus compliqué que prévu…
L'avis de Tënk
Le Kiosque emploie une forme classique de documentaire d’immersion: dans un espace limité, des témoins du temps présent composent une microsociété. Mais ce lieu — un kiosque à journaux — ne fait pas seul le film. C'est la réalisatrice qui lui apporte sa densité. Son lien familial à cette entreprise est déterminant. C’est par la réalisatrice que l’on approfondit les portraits des clients habituels. C’est par elle que l’on découvre l'intimité du lieu et que l’on comprend la relation familiale à ce commerce. La caméra, tenue au poing, subjective, parfois fixée, saisit l’air du temps et la fin programmée d’une économie, celle des journaux et revues papier. Le Kiosque, sur fond de survie et de disparition, conserve des moments partagés et un peu de ce qui fait la beauté de la « comédie humaine ».
Jean-Marie Barbe
Producteur, co-fondateur des États généraux du film documentaire de Lussas