Résumé
Hiam Abbass a quitté son village palestinien pour poursuivre son rêve de devenir actrice en Europe, laissant derrière elle sa mère, sa grand-mère et ses sept sœurs. Trente ans plus tard, sa fille Lina, réalisatrice, retourne avec elle sur les traces des lieux disparus et des mémoires dispersées de quatre générations de femmes palestiniennes.
L'avis de Tënk
Tout en intimité, le second long métrage de Lina Soualem, Bye Bye Tibériade, navigue habilement entre documents d’archives, poésie et narration personnelle pour recomposer le récit de sa famille palestinienne. Portant un regard inspiré sur quatre générations de femmes, la cinéaste revisite notamment l’histoire de sa mère, l’actrice Hiam Abbass, qui a quitté très jeune son village natal de Deir Hanna, près du lac de Tibériade, pour poursuivre ses rêves. Avec délicatesse, l’œuvre témoigne de l’importance de la lignée et des rapports intergénérationnels dans un contexte d’exil et de déracinement. Le résultat est un portrait lumineux de femmes résilientes, où les deuils familiaux et les souvenirs personnels offrent une voie d’accès à la mémoire collective de tout un peuple.
Marlene Edoyan
Membre du collectif de programmation des RIDM
Présenté dans le cadre des RIDM en rappel