Résumé
Dans le Far West québécois, c’est la période de la chasse à l’orignal. Lindsay et Justine, deux adolescentes marginales, volent des canettes de bières vides qu’elles échangent illégalement contre des gratteux. Tout bascule lorsqu’elles remportent un lot de 10 000 $. Alliage audacieux de documentaire et de fiction, Mad Dog Labine est un ovni cinématographique mettant en vedette deux jeunes actrices non-professionnelles dans un film surprenant qui fait du bien.
L'avis de Tënk
Ce film doit beaucoup au cinéma québécois, et c’est une bonne nouvelle.
Sans nostalgie, les références abondent. Puisant à gauche et à droite dans notre cinématographie la plus belle et la plus rêche pour y extraire une énergie brute et finalement singulière.
Il y a ici un réel plaisir de filmer, d’entrechoquer les images et les sons. Pas de posture, pas de complexes, ce film met la municipalité du Pontiac au cœur de son projet et montre que dans de ce microcosme en marge de l’Outaouais, l’ailleurs ne vaut pas plus que le « ici et maintenant ».
Les réalisateurs ont cuisiné un vrai récit picaresque à partir de fragments arrachés au réel. Ce brouillage volontaire entre la fiction et le documentaire confère à Mad Dog Labine une impression de liberté, de vie, tout simplement, qui manque cruellement au cinéma actuel, hyperbalisé, semé de garde-fous…
François Delisle
Cinéaste
Présenté en collaboration avec
