Résumé
Yuki perd sa mère après une longue maladie, alors que sa sœur et lui sont encore enfants. Pour ses proches, elle n’est désormais qu’une voix lointaine, un visage étranger sur des photos, un fantôme qui les visite pendant leurs rêves, un souvenir de plus en plus flou. Munemitsu, son père, a tout fait pour combler ce vide insondable, même l’oubli. Mais ceci n’aura servi à rien, car Norie est toujours là, comme une présence latente, tentaculaire. Mais qui était vraiment Norie ? Pour répondre à cette question, le réalisateur Yuki demande à son père de l’accompagner à la fête annuelle des morts, afin de retracer le portrait de cette femme qui a un jour été sa mère, ainsi que l’amour fou que son père lui porte.
L'avis de Tënk
On entre dans “Norie” très doucement, comme dans l’eau tiède d’un lac. Trente années après la disparition de la mère et de la femme qu’ils ont aimée, Yuki et son père s’embarquent dans une enquête intime à travers le Japon, pour reconstituer à partir de traces, de correspondances et de témoignages, les souvenirs de Norie. Dans ce pèlerinage au noir et blanc éclatant, rythmé par la fête du O-Bon (laquelle honore chaque année les ancêtres), éclot le rapprochement du père et du fils avec une douceur déconcertante. D’un road-movie à un voyage initiatique, Yuki Kawamura nous laisse ébahi devant ce grand cri d’amour.
Armelle Llop
Responsable de la communication et du marketing de Tënk, France