Résumé
Chris Marker raconte son rêve d’enfance, celui de visiter la ville de Pékin qu’il ne pouvait alors admirer qu’à travers des livres. Le spectateur est ensuite entraîné dans un voyage au cœur de la cité, comme s’il le vivait depuis le cerveau et les yeux du réalisateur.
L'avis de Tënk
Pékin, 1955. Les tribulations d’un voyageur, habité par ses livres d’images, ses rêveries enfantines, ses lectures de Jules Vernes et de Marco Polo. Marker déambule, poétise, rivalise d’esprit, d’humour et d’affection. Il capte les visages des enfants, le brouillard qui donne l’impression que la ville entière vient de sortir du bain, les calèches qui se mêlent aux signes de modernité.
Dimanche à Pékin, c’est la Chine qui se révèle au monde, c’est le rêve communiste qui n’est pas encore terni, c’est l’idée grandiloquente d’une civilisation complètement différente, qui a rejeté le capitalisme tout en s’assoyant sur des siècles d’impérialisme.
Avec son indéniable talent d’observateur, tel un chat rusé et curieux arpentant de nouvelles ruelles, Marker nous offre un bouquet de trésors : couleurs, textures, signes indéchiffrables, mystères nourrissant la rêverie et vignettes croquées sur le vif. Du policier assurant poliment la circulation aux enfants s’arrachant un livre d’images destiné aux petit.e.s Parisien.ne.s, Marker nous offre un portrait de la Chine en pleine modernisation, un saut dans l’histoire en marche.
Dimanche à Pékin permet de saisir l’enthousiasme qui animait alors le monde au vu de cette Chine communiste en plein réveil. Hélas, l’histoire aura révélé toutes les atrocités qui attendaient les visages alors pleins d’espoir…
Naomie Décarie-Daigneault
Directrice artistique de Tënk