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49 jours
61 min
Québec, 2018

Production : Pigeon Projects



Résumé


À cheval entre la photographie et le cinéma, Interchange est une représentation de la vie le long d’une autoroute montréalaise austère et imposante. Interchange mêle portraits, paysages, architecture et objets dans sa réflexion sur les habitant·e·s de la ville, ses embouteillages, le transport des marchandises et la nature même du temps.

L'avis de Tënk


Collection de photographies mouvantes, Interchange capture une myriade de sensations propres à la vie métropolitaine. Sous le soleil vivifiant de Montréal, on sent la chaussée brûlante alors que défilent des paysages dominés par la circulation routière. La caméra, toujours fixe, capte le flux des automobiles; c’est une farandole entre l’immobile et ce qui se meut. Parmi les tableaux de béton et d’autoroutes, quelques portraits : des enfants comme des adultes, que la caméra isole avec attention, exposant l’étrange solitude qui se trame en ces territoires de l’anonyme. Ces fragments témoignent d’une matérialité sensorielle, alors qu’on perçoit la fraîcheur d’une brise qui cajole les cheveux. Dans ce documentaire expérimental et poétique, le temps est calme, mais demeure ce bourdonnement étouffant constant, à l’image de celui qui émane d’une enseigne en néon. Avec une texture sonore riche, le vrombissement des voitures et des marteaux-piqueurs et le crissement des pneus sont omniprésents, rappelant que le silence n’existe pas en ville. Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky rendent compte de cette persistance vitale qui se faufile entre les craques des trottoirs, attestant de la déconnexion et de l’engourdissement urbains avec une perspicacité et une sensibilité qui font s’effriter l’indolence.

 

 

Mélopée B. Montminy
Programmatrice
Semaine de la critique de Montréal

 

 

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