Résumé
Après une longue période d’isolement, Antonin, jeune homme à la fatigue persistante, redécouvre le monde et la vie dans un centre de soins pour les oiseaux sauvages. Dans ce décor étrange arrosé par le vacarme des avions, on sauve autant d’oiseaux blessés que d’âmes en peine.
L'avis de Tënk
Tenter de guérir le monde. C’est la curieuse et agréable sensation qui peut surgir en regardant L’Île aux oiseaux. Le deuxième long métrage du tandem de cinéastes Maya Kosa et Sergio Da Costa suit l’apprentissage du jeune Antonin dans un centre de soins ornithologique. Au fil de ce récit d’initiation, se dévoile un conte où il s’agirait de se soigner d’une fatigue sourde provoquée par le vacarme de la vie. Le film se meut alors peu à peu en refuge. Un abri face à la rugosité du monde, où les volatiles comme les humains peuvent venir y trouver le calme si précieux à leur quiétude. Les scènes jouées instaurent une atmosphère de bienveillance infinie autour du nouvel oiseau fraîchement recueilli, même lorsqu’il s’agit d’apprendre à tuer des rongeurs.
Une douceur qui déborde constamment du cadre, dont même les coins ont été arrondis.
Aurélien Marsais
Programmateur, producteur