Résumé
Silence of the Tides est un portrait cinématographique de la plus grande zone humide au monde : la mer des Wadden. Le film témoigne de la relation à la fois rude et fragile entre l’homme et la nature, au rythme de l’inspiration et de l’expiration des marées. C’est un regard hypnotisant sur grand écran sur les cycles et les contrastes des saisons : la vie et la mort, la tempête et le silence, la masse et l’individu. Le tout sur un fond plus grand que nature de ciel, d’eau, de vent, de brume et de lumière en constante évolution.
L'avis de Tënk
Silence of the Tides porte mal son titre; ou plutôt, il nous invite à nous taire et à écouter. À porter attention aux multiples bruits et subtils mouvements qui émanent en tout temps de la mer des Wadden, plus importante zone intertidale au monde, qui longe sur 500 kilomètres les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark. Point de départ et d’arrivée du film du cinéaste Pieter-Rim de Kroon, la mer des Wadden obéit à son propre rythme dicté par les marées et les saisons. On y pêche, on s’y promène, on la visite, on la côtoie, on l’étudie. En retour, elle nous berce, nous accueille, nous fournit de quoi pêcher et sert de point de repère à pas moins de 10 % de la population migratrice mondiale.
Plutôt que de filmer uniquement la beauté, la caméra curieuse la trouve partout. Elle sublime ainsi les activités quotidiennes des gens qui partagent leur vie avec cette mer. Elle transforme à l’aide de fondus camouflés une marée en un tour de magie. C’est une leçon d’empathie et un appel à l’observation et donc, un grand geste de cinéma.
Paul Landriau
Abonné de Tënk