Résumé
« Deux séries d’entretiens se sont déroulées dans deux villes à deux années d’intervalle. Une quinzaine de personnes sont venues me rencontrer pour parler de leur perception du son. À travers le récit d’une histoire personnelle, chacune et chacun a raconté comment le son peut agir comme un refuge dans certaines circonstances. » Chantal Dumas
L'avis de Tënk
Quelle belle idée que celle des sons refuges. Dans cette déambulation à laquelle nous sommes convié.e.s, plusieurs voix se croisent et réfléchissent au pouvoir apaisant du son qui devient parfois abri. À son importance, à la carapace qu’il peut offrir, à la force ou au courage qu’il insuffle.
À travers cette forme d’écriture singulière et riche se mêlent plusieurs trames : musique, leitmotivs sonores (les trains !) récits intimes qui s’amorcent, reviennent, et se bouclent. Il y est question de « son zéro », de silences envahissants ou extrêmement beaux, d’endroits où les sons viennent se réfléchir dans le regard, des canalisations qu’ils empruntent pour circuler dans le corps.
Cette création - documentaire, mais pas que - questionne la mémoire et les traces que laisse derrière lui le son une fois que se sont tues ses dernières vibrations sur le corps et dans les souvenirs. Et lui rend hommage.
À écouter au casque, bien entendu.
Ce morceau fait partie d’une publication d’Avatar (un centre d’artistes en art audio et électronique) qui comprend Le son refuge Volume 1, une sélection de 17 œuvres créées entre 1993 et 2017, et Dialogues avec/with Chantal Dumas Volume 2, dans lequel auteurs et autrices se penchent sur la trajectoire de l’artiste sonore, à consulter ici : https://avatarquebec.org/dialoguesavecchantaldumas/
Jenny Cartwright
Documentariste et artiste audio
