Synopsis
Elle aime les robes de princesse en dentelle blanche et se balader dans les cimetières. Elle a aussi aimé, un peu trop, l’héroïne et n’essaie pas de s’en cacher. Heureusement, c’est quand elle est sobre que cette mère de trois enfants, aujourd’hui adultes, arrive à composer les mélodies dark country de son groupe "No Family". C’est à Bell Island, en Nouvelle-Écosse, que nous retrouvons cette figure du Mile End, quartier mythique de Montréal. Elle tente d’y façonner son nouvel album, en compagnie de son ex, qui le produit, de son amoureux, un artiste-peintre de 31 ans, et de son gendre, joueur de banjo dans son groupe. Ponctué de jolies animations sur pellicule, I’m Gone: A Film About Amy est à son image : simple, mélancolique et attachant.
A word from Tënk
Dans I'm Gone, les réalisatrices Julie Bourbonnais et Geneviève Philippon proposent la rencontre bouleversante d'Amy, une véritable battante. Cette ex-héroïnomane badass mène le projet folk No Family, l'ironie derrière le nom du groupe étant que la chanteuse enregistre son nouvel album avec son ex, le père de ses enfants, derrière la console et que Garrett, son acolyte, est marié à leur fille… bien qu’ils ne soient plus ensemble !
Alternant entre séances d'enregistrement dans un chalet de Bell Island, en Nouvelle-Écosse, confessions émouvantes et troublantes de vie d'accro, séquences d'animation expérimentale sur pellicule 16 mm et plans de nature maritime, I'm Gone brosse le portrait d'êtres constamment tourmentés, oscillant entre désir de vivre et pulsion autodestructrice, et montre comment la musique les aide à ne pas abandonner malgré les embuches qui parsèment leur quotidien.
Jean-Philippe Desrochers
Critic
Presented in collaboration with